Ces dossiers chauds qui attendent Obama

Économie

Deux jours après son élection, lors d'une conférence de presse , Barack Obama a réaffirmé sa volonté d'"attaquer de front" la crise économique dès sa prestation de serment, tout en reconnaissant qu'il allait "falloir faire des choix difficiles" et qu'il ne serait "ni facile ni rapide de sortir du trou dans lequel nous sommes". Le successeur de George W. Bush, qui s'est entouré de l'ancien président de la Banque centrale de New York, Timothy Geithner afin de mener cette entreprise, a notamment promis de :

- gérer le plan de relance du secteur financier voté en octobre par le Congrès pour un montant total de 700 milliards de dollars
- lancer un " nouveau New Deal " devant permettre la création (ou la perservation) de 2,5 millions d'emplois en deux ans, "priorité absolue" de son administration (lire aussi : Barack Obama sur les traces de Franklin Delano Roosevelt )
- mener un vaste ensemble de travaux publics d'infrastructure
- investir massivement dans les "autoroutes de l'information" : l'accès universel au haut débit, l'informatisation des dossiers médicaux et l'équipement de toutes les classes et bibliothèques du pays en ordinateurs
- octroyer de nouvelles subventions massives à l'industrie automobile
- taxer les délocalisations

Problème, pour 2009, le déficit budgétaire américain va battre son record - depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale - avec plus de 1.000 milliards de dollars (6,5 % du PNB). La dette publique est en passe d'atteindre 13.000 milliards de dollars. Et l'arrivée massive à la retraite des enfants du baby-boom va couler les régimes de protection sociale (Social Security, Medicare) dans les vingt prochaines années.

Politique étrangère

Dans une interview accordée le 16 novembre à la chaîne CBS , la première depuis son élection, Barack Obama a notamment précisé les grandes lignes de sa future politique étrangère :

- lancer un plan de retrait des troupes américaines en Irak
- libérer des soldats et un budget pour la guerre en Afghanistan, priorité de sa politique étrangère
- engager des discussions directes avec les dirigeants syriens
- négocier avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad

Justice

Pour l'accompagner dans ce domaine, Barack Obama, lui-même avocat, a choisi un ministre de la Justice noir, Eric Holder . Avocat de formation, c'est un ancien de l'administration Clinton :

- fermer Guantanamo
- déterminer la posture de la nouvelle administration dans les quelque 250 procédures menées par les détenus de Guantanamo devant des cours fédérales pour contester leur détention
- réformer le département de la Justice (DOJ), miné par des scandales et des dérives partisanes
- interdire la torture lors des interrogatoires

Santé

Barack Obama a choisi l'ancien leader de la majorité démocrate au Sénat, Tom Daschle , pour mettre en oeuvre l'une des grandes promesses de campagne du sénateur de l'Illinois, réformer le système de santé d'un pays où près de 46 millions de personnes n'ont pas de couverture maladie.

- Garantir à tous les Américains une couverture maladie, sous la forme d'un système en partie financé par l'État

Le nouveau président n'a certainement pas oublié que la précédente tentative de réforme de la santé par les démocrates aux États-Unis, entreprise par Hillary Clinton alors que son mari était président, s'était soldée par un échec.

Environnement

- Investir 150 milliards de dollars sur 10 ans pour soutenir les énergies propres
- Réduire de 80 % les émissions américaines de gaz à effets de serre d'ici 2050.