Un aperçu des systèmes d'enseignement postsecondaire au CanadaAu Canada, comme dans de nombreux pays dans le monde, l'enseignement postsecondaire évolue constamment. Dans l'ensemble du pays, les systèmes changent et évoluent à mesure que les gouvernements et les autorités de l'éducation identifient de nouvelles priorités et mettent au point de nouvelles stratégies afin de répondre aux besoins pédagogiques d'un monde en mutation rapide.
Ce rapport présente un aperçu des systèmes d'enseignement postsecondaire au Canada ? leur histoire, leur structure et leur évolution au XXIe siècle.
Un portrait plus détaillé de chaque système provincial et territorial est présenté dans le document
Enseignement postsecondaire au Canada, provinces et territoires, qui complète les renseignements présentés ici. Ce document fournit une liste de sources de renseignements supplémentaires, ainsi qu'une liste d'établissements postsecondaires reconnus.
Le gouvernement . Le Canada est une fédération de 10 provinces et de trois territoires. En vertu de la Constitution du Canada, les gouvernements provinciaux ont la responsabilité exclusive de tous les niveaux d'enseignement.
Il n'existe pas de ministère de l'Éducation au niveau fédéral. Le gouvernement fédéral contribue uniquement au financement de l'enseignement supérieur de manière indirecte, par des transferts fiscaux aux provinces, des subventions à la recherche universitaire et des programmes d'aide financière aux étudiantes et étudiants.
Les trois territoires du Canada ne jouissent pas du même statut constitutionnel que les provinces et sont, dans de nombreux domaines, assujettis à un contrôle plus direct du gouvernement central.
Toutefois, le gouvernement fédéral a délégué ses responsabilités aux gouvernements territoriaux en ce qui concerne l'éducation dans les territoires qui en retour collaborent avec les provinces dans le domaine de la prestation de programmes postsecondaires.
La culture. Le Canada se caractérise par sa diversité culturelle découlant principalement de l'immigration. En 2001, environ 18 p. 100 de la population étaient nés en dehors du pays.
La plupart des immigrantes et immigrants résident dans les trois plus importants centres urbains du Canada ? Montréal, Toronto ou Vancouver. C'est un pays qui possède deux groupes linguistiques principaux et deux langues officielles, le français et l'anglais.
Environ 81 p. 100 de la population de la province de Québec est francophone et il y a de fortes concentrations francophones au Nouveau-Brunswick (environ 33 p. 100), en Ontario et au Manitoba.
Environ 3 p. 100 de la population se déclare autochtone.
Une politique nationale de multiculturalisme encourage la mise en ?uvre de programmes scolaires reflétant cette grande diversité culturelle.
La géographie .
Le Canada est le deuxième pays du monde par sa taille.
En raison de son climat, près de 90 p. 100 de sa superficie demeure sans habitation permanente.
La majorité des 31,6 millions de personnes qui forment sa population vivent dans des régions fortement urbanisées dans le sud du pays et situées à moins de 300 km de la frontière américaine.
L'économie .
Le Canada est un des grands pays industrialisés et commerçants; il fait partie du G7 et du G8. Il est reconnu que la prospérité future du Canada dépendra d'une main-d'?uvre disposant d'un niveau d'instruction élevé. D'ici 2004, 70 p. 100 des nouveaux emplois du pays exigeront des études postsecondaires.
L'économie .
Le Canada est un des grands pays industrialisés et commerçants; il fait partie du G7 et du G8. Il est reconnu que la prospérité future du Canada dépendra d'une main-d'?uvre disposant d'un niveau d'instruction élevé. D'ici 2004, 70 p. 100 des nouveaux emplois du pays exigeront des études postsecondaires.
L'éducation .
Le taux de participation à l'enseignement postsecondaire au Canada est l'un des plus forts au monde.
L'enseignement postsecondaire est géré par les gouvernements provinciaux et territoriaux uniquement.
La qualité des programmes postsecondaires est garantie par un ensemble de mécanismes législatifs et administratifs plutôt que par un système unique d'agrément d'établissements ou de programmes.
Plus de 1,2 million de Canadiennes et de Canadiens sont inscrits à des programmes universitaires ou collégiaux, à temps plein ou à temps partiel. À l'automne 2002, l'Association des universités et collèges du Canada a indiqué qu'environ 684 000 étudiantes et étudiants à temps plein et 271 000 à temps partiel étaient inscrits dans les universités canadiennes. Selon l'Association des collèges communautaires du Canada, en 2001-2002, près de 2,5 millions d'étudiantes et étudiants suivaient des programmes postsecondaires dans les collèges et autres établissements du même type au Canada, soit 900 000 à temps plein et 1,5 million à temps partiel.
Les inscriptions des étudiantes et étudiants de plus de 24 ans ont chuté au cours des récentes années.
En 2000-2001, elles constituaient 29 p. 100 de l'effectif universitaire dans des programmes de 1er cycle, soit 32 p. 100 de moins par rapport à trois ans plus tôt. La diminution des effectifs à temps partiel a été particulièrement prononcée.
Les femmes continuent d'être majoritaires sur les campus universitaires et collégiaux, représentant 59 p. 100 des effectifs en 2000-2001. Elles représentent 51 p. 100 des étudiantes des programmes de maîtrise et 46 p. 100 au niveau du doctorat.
La Loi constitutionnelle de 1867 confère aux provinces une compétence exclusive en matière d'éducation à l'intérieur de leurs frontières.
Les autorités législatives provinciales et territoriales ont conçu leurs propres structures et établissements pédagogiques, créant ainsi 13 systèmes éducatifs qui comportent de nombreuses similarités et quelques différences. La responsabilité de l'éducation est généralement assumée par un ou plusieurs ministères de l'Éducation.
En outre, d'autres organismes publics et privés jouent divers rôles de consultation, de recherche et d'information auprès des décisionnaires.
La totalité des établissements postsecondaires « reconnus » au Canada ont reçu de leur gouvernement provincial ou territorial respectif le droit de conférer des titres académiques, en vertu soit de chartes soit de lois adoptées afin de garantir ou de faciliter la mise en ?uvre de mécanismes concernant la qualité des établissements et des programmes.
Les établissements « inscrits » ou « autorisés » sont avant tout contrôlés par le gouvernement à des fins de protection des consommatrices et consommateurs, plutôt qu'à des fins de garantie de leur qualité et de celle des programmes qu'ils dispensent.
Il y a un ministre responsable de l'éducation dans chaque province et territoire. À l'échelon pancanadien, le
Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) [CMEC] joue le rôle d'une tribune auprès des ministres de l'Éducation, leur permettant ainsi de discuter de questions d'intérêt commun, d'étudier des possibilités de coopération, d'échanger de l'information et de coordonner des activités relatives à l'éducation sur la scène internationale.
Les ministères fédéraux jouent également un rôle indirect dans ce secteur. Le ministère des Finances, par exemple, surveille les paiements de transferts fédéraux aux provinces et aux territoires au titre de l'enseignement supérieur.
Le ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences (RHDC) est responsable du Programme canadien de prêts aux étudiants.
Le ministère du Patrimoine canadien a un programme qui appuie les langues officielles dans l'enseignement.
Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) et RHDC encouragent les échanges internationaux d'étudiantes et d'étudiants.
Le CMEC suit de près les faits internationaux récents en matière d'enseignement supérieur par l'entremise d'une entente conclue avec le MAECI en vue de garantir que le Canada est représenté aux discussions internationales relatives à l'enseignement postsecondaire.
Statistique Canada, par l'entremise du Conseil des statistiques canadiennes de l'éducation, collabore avec le CMEC et les provinces et les territoires à la collecte, à la coordination et à la publication de statistiques pancanadiennes sur l'éducation.
Les établissements d'enseignement postsecondaire publics du Canada reçoivent la majorité de leur financement de sources gouvernementales fédérales, provinciales et territoriales dont la plus grosse partie provient directement des provinces et territoires.
Le reste est obtenu par l'entremise des droits de scolarité, de subventions de recherche, de contrats passés avec des entreprises et le secteur de l'industrie, des contrats de recherche gouvernementaux, de dons et revenus d'investissements.
Depuis le début des années 90, les droits de scolarité ont constitué une part de plus en plus importante des revenus des universités.
Toutefois, depuis quelques années, cette tendance a commencé à se stabiliser.
En 2002, les droits de scolarité représentaient 19 p. 100 du revenu total des universités.
En 2001-2002, les dépenses totales du Canada en matière d'éducation publique ont atteint les 58 milliards de dollars, dont environ 38 milliards à l'intention des niveaux primaire et secondaire, 10 milliards aux collèges communautaires et programmes de formation aux métiers et 10 milliards aux universités.