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 La guerre de 1812

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freitas
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MessageSujet: La guerre de 1812   La guerre de 1812 EmptyMar 10 Juin 2008 - 22:14

La guerre de 1812
La guerre de 1812 15px-Searchtool-80%25 Article détaillé : Guerre de 1812.

Après la cessation des hostilités, l'animosité et la suspicion perdurèrent entre les États-Unis et le Royaume-Uni, ce qui résulta finalement en conflit lorsque les américains déclarèrent la guerre aux britanniques en 1812. Les américains étaient irrités par le harcèlement britannique que subissaient leurs bateaux en haute mer, ainsi que l'enrôlement de marins américains dans la Royal Navy, au moment des guerres napoléoniennes. Comme les américains ne pouvaient bâtir une flotte capable de rivaliser avec la Royal Navy, l'invasion du Canada fut perçue comme seul moyen d'attaquer l'empire britannique. Les américains habitant la frontière ouest espéraient également que cette invasion mettrait fin à ce qu'ils percevaient comme un soutien britannique à la résistance amérindienne à l'expansion des États-Unis vers l'ouest. Ils espéraient également concrétiser leur revendication sur les territoires de l'ouest. La première stratégie était de s'emparer du Canada afin d'obliger les britanniques à faire des concessions. Cependant, au fur et à mesure que la guerre progressait, l'annexion directe était plus fréquemment citée comme objectif, dans une idéologie qui allait être appelée plus tard la "Destinée manifeste". Beaucoup d'américains espéraient que les canadiens français y verraient l'opportunité de se libérer du joug britannique[8].

La guerre de 1812 300px-Push_on%2C_brave_York_volunteers La guerre de 1812 Magnify-clip
"Avancez, braves volontaires de York !" Selon la légende, le général Brock, mortellement blessé, galvanise la milice canadienne. Peinture de John David Kelly (1862-1958)

Courant juillet 1812, les américains lancèrent l'invasion en franchissant la frontière. La guerre fit des aller-retours le long de la frontière du Haut-Canada, aussi bien sur terre que sur les eaux des Grands Lacs. Les britanniques réussirent à prendre Detroit en juillet et, en octobre, repoussèrent une avancée américaine sur la péninsule du Niagara à la bataille de Queenston Heights. Les forces britanniques étaient composées de troupes régulières ainsi que d'une milice coloniale, sous le commandement de sir Isaac Brock, qui perdit la vie au cours de l'affrontement.
1813 fut l'année des victoires américaines, notamment lorsqu'ils reprirent Detroit et engrangèrent une série de succès le long du bord ouest du lac Érié, dont les points d'orgue furent la bataille du lac Érié le 10 septembre et la bataille de Moraviantown le 5 octobre. La bataille navale permit de garantir la domination américaine sur les lacs Érié et Huron. À Moraviantown, les britanniques perdirent l'un de leurs chefs principaux, le chef shawnee Tecumseh. Plus à l'est, les américains parvinrent à prendre et brûler York (actuellement Toronto) et à prendre le fort George, qu'ils ont conservé jusqu’à la fin de l'année. Néanmoins, durant la même année, deux avancées américaines vers Montréal ont été repoussées: la première, par une troupe de soldats britanniques à la bataille de Crysler's Farm au sud-ouest de la ville de Saint-Laurent, et la deuxième par la force composée en majorité de miliciens canadiens francophones, sous le commandement de Charles de Salaberry, à la bataille de Châteauguay. Les tribus iroquoises du Haut-Canada, les Kahnawakes de la région de Montréal et les tribus de l'ouest sous le commandement du chef shawnee Tecumseh ont été des alliés de valeur pour les britanniques durant cette campagne. En effet, ces amérindiens ont souvent pris une place importante lors des batailles mais ont eu également un impact psychologique fort sur leurs ennemis.
En 1814, les Britanniques reprirent tous les territoires qu'ils avaient perdus et saisirent Michilimackinac au Michigan. La défaite de Napoléon donna aux anglais la chance de focaliser leur attention sur le théâtre d'Amérique du Nord et de lancer des raids sur Washington, Baltimore et la Nouvelle-Orléans. Prudemment, les américains avancèrent des signaux de paix durant l'été.
En décembre 1814, les deux protagonistes signèrent un traité de paix qui rétablissait les frontières existant avant le début des hostilités. Sir Isaac Brock devint un héros pour les canadiens. Bien que le succès de la défense du Canada doive beaucoup à la participation des troupes britanniques régulières, de la Royal Navy et des alliés amérindiens, cette victoire est traditionnellement présentée au Canada comme une victoire canadienne[9].

Retrait britannique

La peur que les américains ne projettent à nouveau d'envahir le Canada resta présente durant la première moitié du XIXe siècle, et c'est la raison pour laquelle une garnison britannique assez importante demeurait sur place. De plus, entre les années 1820 à 1840, toute une série de fortifications a été construite afin de constituer un rideau de défense en cas d'invasion. On peut notamment citer les citadelles de Québec et Halifax ainsi que le fort Henry dans la ville de Kingston en Ontario. Le canal Rideau a été construit pendant la même période pour permettre aux bateaux d'emprunter une route maritime située plus au nord, de Montréal à Kingston, hors d'une zone de conflits potentielle (en effet, la route normale utilisée en temps de paix est en fait le fleuve Saint-Laurent lui-même, et comme celui représente l'extrémité nord de la frontière américaine, les bateaux qui empruntaient cette voie pendant un conflit pouvaient être victimes d'attaques ou d'arraisonnements).

La guerre de 1812 250px-Battle_of_Saint-Denis La guerre de 1812 Magnify-clip
Soldats britanniques luttant à la bataille de Saint-Denis en 1837.

L'une des plus importantes actions des forces britanniques pendant cette période a été de combattre les rébellions de 1837. La rébellion du Haut-Canada a été réprimée rapidement et de manière définitive. L'année suivante, les attaques de soldats américains rebelles qui espéraient être rétribués au Canada ont été matées aux batailles de Pelee Island et de Prescott. La rébellion des Patriotes (ou rébellion du Bas-Canada) représentait en revanche une plus grande menace pour les britanniques. Les rebelles furent d'ailleurs victorieux à la bataille de Saint-Denis le 23 novembre 1837. En revanche, deux jours plus tard, ils ont été défaits à la bataille de Saint-Charles et finalement vaincus le 14 décembre à la bataille de Saint-Eustache.
Après 1850, la peur d'une invasion américaine commençait à disparaître, et les britanniques se sentaient prêts à diminuer le contingent armé sur le territoire canadien. Le traité de réciprocité, signé par le Canada et les États-Unis en 1854, les conforta dans cette opinion. Cependant, de nouvelles tensions apparurent pendant la guerre de Sécession (1861-1865), atteignant un pic avec l'Affaire du Trent fin 1861, début 1862. Le capitaine Charles Wilkes du navire américain USS San Jacinto stoppa le navire britannique RMS Trent et fit débarquer de force deux politiciens confédérés se trouvant sur ce dernier. Le gouvernement britannique, outragé par cet arraisonnement et sentant l'approche d'un conflit, renforça sa présence militaire en Amérique du Nord en augmentant ses effectifs de quatre mille à dix-huit mille soldats. Heureusement, la diplomatie l'emporta sur la colère et la guerre entre les États-Unis et le Royaume-Uni fut évitée. Cet incident représente le dernier épisode majeur de la confrontation anglo-américaine en Amérique du Nord, les deux parties réalisant peu à peu les bénéfices que pourrait engendrer une relation amicale. Au même moment, beaucoup de canadiens allèrent au sud pour combattre durant la guerre civile américaine, en particulier dans les milices de Toronto, sympathisant pour la cause sudiste

(voir l'article Le Canada et la guerre civile américaine).

Dans le même temps, les britanniques se sentaient plus concernés par les conflits européens et rechignaient donc de continuer à payer pour maintenir des garnisons dans leurs colonies, à plus forte raison que ces colonies commençaient à s'auto-suffire et à s'auto-gérer, ce qui conduisit en 1867 à la création du dominion du Canada, unissant toutes les anciennes colonies. Consécutivement, en 1871, les troupes des garnisons britanniques ont été complètement retirées du territoire canadien, à part à Halifax et Esquimalt, où quelques garnisons furent laissées seulement pour une question de stratégie impériale.
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