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| Raids fenians | |
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freitas ADMINISTRATEUR
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| Sujet: Raids fenians Mar 10 Juin 2008 - 22:17 | |
| Raids fenians Article détaillé : Raids fenians. La bataille de Ridgeway en 1866. C'était pendant cette période de remise en cause de la présence de l'armée britannique et de son éventuel retrait que la dernière tentative d'invasion du Canada se présenta. Elle n'était pas l'objet d'une quelconque force américaine officielle, mais provenait d'une organisation appelée les Fenians. C'était un groupe d'Américains d'origine irlandaise, pour la plupart vétérans de la guerre de Sécession, qui pensaient que le fait de s'emparer du Canada pourraient leur permettre d'obtenir des concessions du gouvernement britannique à propos de l'Irlande [10]. Les Fenians avaient estimé également, ce qui s'est révélé être une erreur, que les canadiens d'origine irlandaise, assez nombreux, soutiendraient leur action et monteraient en puissance, tant au point de vue militaire que politique. Après la guerre de Sécession, le sentiment anti-britannique était fort aux États-Unis. Les américano-irlandais étaient nombreux et influents sur la scène politique, particulièrement dans les états du nord-est. Aussi, plusieurs régiments américano-irlandais participèrent à la guerre. En revanche, malgré le fait que le gouvernement américain mené par le Secrétaire d'État William H. Seward [11] soit inquiet à propos de cette organisation, les Fenians purent agir sans être inquiétés. Ils ont été autorisés à s'organiser et s'armer, et même à recruter dans les camps de l'armée de l'Union [12]. Les américains n'étaient pas prêts à risquer une guerre avec la Grand-Bretagne et n'intervinrent seulement que lorsque les Fenians étaient sur le point de mettre à mal la neutralité américaine. Les Fenians représentaient une sérieuse menace pour le Canada. Étant des vétérans de la guerre de Sécession, ils étaient non seulement entraînés mais aussi bien équipés. Ils lancèrent trois attaques en 1866: la première sur l'île Campobello dans le Nouveau-Brunswick en avril, et les deux autres dans les régions des vallées du Niagara et du fleuve Saint-Laurent en juillet. Les attaques à Campobello et dans la vallée du Saint-Laurent échouèrent. En revanche, les Fenians gagnèrent la bataille de Ridgeway quand les troupes canadiennes, composées en majeure partie d'étudiants de l'université de Toronto et de jeunes hommes d'Hamilton, furent lancées dans une attaque mal préparée et une retraite anomique. Malgré leur succès, les Fenians se retirèrent assez vite, craignant une contre-attaque britannique. Dans le Nouveau-Brunswick, l'échec de leur attaque doit être imputée à la présence d'un fort contingent de soldats britanniques et par la confiscation de leurs armes par la marine américaine. Deux attaques plus tardives, l'une le long de la frontière séparant le Québec du Vermont en 1870 et l'autre au Manitoba en 1871, se soldèrent aussi par des échecs. Malgré ces échecs, les raids eurent un impact sur les responsables politiques canadiens qui se retrouvèrent bloqués dans les négociations devant mener à la création de la Confédération canadienne de 1867. Les raids renforcèrent le sentiment de vulnérabilité militaire, spécialement dû au fait que les britanniques étaient en train de reconsidérer leur présence militaire, envisageant même son retrait total. Les débats furent menés dans un climat de crise, et le fait qu'une plus grande sécurité militaire puisse être obtenue en mettant en commun les ressources coloniales fut un des arguments majeurs en faveur de la création de la confédération [13]. La protection de la ville de Québec et du fleuve St-Laurent (1865-1871) par la construction des Forts-de-Lévis En 1862, la Commission Gordon enquêta sur la défense de la ville de Québec et vint à la conclusion que des ouvrages défensifs devront être construits sur les hauteurs de la ville de Lévis et du village de St-Joseph-de-Lévis pour défendre la ville de Québec en raison de la situation dramatique qui se déroulait chez les voisins américains. À cette époque, la Guerre de Sécession venait tout juste de se terminer aux États-Unis. La couronne britannique devait protéger la ville de Québec en cas d'une invasion américaine. La paix est fragile. La Grande-Bretagne craint que l'armée de l'Union (États du Nord) envahisse la Province du Canada (Canada-Uni) pour récupérer le terrain qui aurait été perdu aux Confédérés (États du Sud) lors de la guerre civile. L'Angleterre se dit neutre durant le conflit même si elle maintient l'important commerce de coton avec les états du sud. En effet, les manufactures de textiles britanniques dépendent grandement de l'approvisionnement en coton dans le sud des États-Unis.Les plans seront établi par le lieutenant-colonel et ingénieur William Drummond Jervois. Celui-ci étudia la situation pour établir le plan de défense de Québec. Ces forts furent ainsi construits deux ans avant la naissance du Canada, sous le régime britannique, en prévision d'une éventuelle attaque américaine. Selon les plans d'origines de Drummond Jervois, cinq forts devaient être construits sur les hauteurs de la Rive-Sud de Québec. Cependant, ce nombre sera réduit et seulement trois forts seront construits par les Britanniques à Lévis (2) et St-Joseph-de-Lévis (1) qui deviendra le village de Lauzon durant la construction. Par conséquent, les trois forts furent construits entre 1865 et 1872. Ils furent nommés Fort numéro un, fort numéro deux et fort numéro trois. Ils devaient défendre une invasion provenant du sud, notamment par le chemin de fer du Grand Tronc, ainsi que le Fleuve Saint-Laurent et le port de Québec. Les ressources en approvisionnement provenant de l'Angleterre devait être défendus pour éviter une troisième invasion de la ville après celles de 1775 et 1759. La construction de ces forts fut inutile car il n'y eut aucune menace militaire réelle qui justifiait l'utilisation des Forts-de-Lévis. En effet, un an avant la fin des travaux au Fort numéro un, le tout s'est terminé par la signature du Traité de Washington en 1871. Cela mit fin à la possibilité d'une éventuelle hostilité entre l'Angleterre et les États-Unis. Par contre, les forts furent réactivés lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale pour l'entraînement des régiments et de la milice de Lévis au niveau de l'infanterie, l'artillerie et la cavalerie. On les utilisa aussi pour l'entreposage des munitions. Le Fort numéro un fut aussi réactivé lors de la Seconde Guerre mondiale. | |
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| Sujet: Re: Raids fenians Mar 10 Juin 2008 - 22:19 | |
| L'autonomie canadienne La milice canadienne Après la création de la confédération et le départ de l'armée britannique, le Canada dut alors assumer entièrement sa défense. La Grande-Bretagne s'engagea à fournir de l'aide en cas d'urgence et la Royal Navy continua à assurer la défense maritime. De petites batteries d'artillerie professionnelles furent mises en place à Québec et Kingston. En 1883, une troisième batterie est ajoutée, et des écoles professionnelles de cavalerie et d'infanterie sont créées. L'intention était également de fournir un enseignement professionnel aux effectifs importants de la milice afin que cette dernière forme le cœur de la défense du territoire. En théorie, tout homme valide de dix-huit à soixante ans était susceptible d'être appelé mais, en pratique, la défense du pays ne fut confiée qu'aux volontaires formant la milice "active" qui, en 1869, comptait dans ses rangs 31.170 officiers et hommes du rang. Durant les dernières décennies du XIX e siècle, cette force a été consolidée, participant à des camps d'entraînement et servant occasionnellement en cas de troubles de l'ordre public. Lithographie contemporaine de la bataille de Fish Creek. Le test le plus important que dut passer la milice dans ses premières années d'existence était constitué des expéditions contre les forces rebelles de Louis Riel dans l'ouest canadien. L'expédition de Wolseley, comprenant un mélange de forces britanniques et miliciennes, restaura l'ordre après la rébellion de la rivière Rouge en 1870 avec un minimum de violence. Un plus grand test se présenta avec la rébellion du Nord-Ouest en 1885 qui vit le plus gros effort de guerre sur le sol canadien depuis la fin de la guerre de 1812. Cette rébellion vit une série de batailles entre les Métis et leurs alliés contre la milice et la police montée du Nord-Ouest, affrontements dont les forces gouvernementales sortirent victorieuses. La bataille de Loon Lake, qui mit fin au conflit, est connue pour être la dernière bataille livrée sur le sol canadien. En 1884, la Grande-Bretagne, pour la première fois, demanda de l'aide au Canada afin de défendre l'empire. Il était demandé au Canada d'envoyer des marins expérimentés au Soudan pour aider le major-général Charles Gordon contre la montée en puissance de Muhammad Al-Mahdi. Cependant, le pouvoir d'Ottawa se montra réticent à répondre favorablement à cet appel. Finalement, le gouverneur général Henry Petty-FitzMaurice recruta une force privée de trois cent quatre-vingt six hommes qui furent placés sous le commandement d'officiers de la milice canadienne. Cette force, connue sous l'appellation des voyageurs du Nil, servit de manière compétente au Soudan et devint la première force canadienne à servir à l'étranger [14]. La guerre des Boers Article détaillé : Guerre des Boers. La défense de l'empire se trouva de nouveau à l'ordre du jour lorsque les britanniques furent engagés dans la seconde guerre des Boers en Afrique du Sud. Les britanniques demandèrent aux canadiens d'apporter leur aide dans ce conflit, requête à laquelle le Parti conservateur était décidé à répondre favorablement. Cependant les canadiens français, ainsi que d'autres groupes, étaient opposés à la guerre. Ce désaccord engendra une division profonde au sein du parti au pouvoir, le Parti libéral du Canada, entre les anglo-canadiens pro-impériaux et les franco-canadiens anti-impériaux. Le premier ministre Wilfrid Laurier envoya tout d'abord mille soldats du Royal Canadian Regiment. Plus tard d'autres divisions suivirent, dont la Lord Strathcona's Horse, recruté par Lord Strathcona à titre privé. Les force canadiennes manquèrent les premiers instants de la guerre ainsi que les grandes défaites britanniques de Magersfontein, Colenso et Stormberg. Les canadiens en Afrique du Sud furent salués pour avoir mené la charge à la seconde bataille de Paardeberg, l'une des premières batailles décisives de la guerre. À la bataille de Liliefontein le 7 novembre 1900, trois canadiens, les lieutenants Cockburn, Turner, et le sergent Holland des Royal Canadian Dragoons reçurent la Victoria Cross pour avoir protégé une retraite. À peu près sept mille quatre cents canadiens, dont douze infirmières, servirent en Afrique du Sud. Il y eut deux cent vingt-quatre morts, deux cent cinquante-deux blessés, et plusieurs reçurent la Victoria Cross. La guerre resta très impopulaire au Québec où nombre de gens la voyaient comme l'étouffement d'une minorité démocratique qui, sur plusieurs aspects, se rapprochait des vues franco-canadiennes. Les forces canadiennes ont également participé aux programmes des camps dans lesquels plusieurs milliers de civils boers trouvèrent la mort. [15]. La création de la marine canadienne
NCSM Rainbow en 1910. Peu après la seconde guerre des Boers, un autre débat occupa les esprits à propos du fait de savoir si le Canada devait avoir sa propre marine ou non. Le Canada avait depuis longtemps une force de protection pour le secteur de la pêche, rattachée au ministère des Pêches et Océans Canada, mais comptait sur la Grande-Bretagne pour la protection navale militaire. Les britanniques s'étaient alors engagé dans une course effrénée à l'armement naval avec l'Allemagne et, en 1908, demandèrent à leurs colonies de soutenir cet effort. Le parti conservateur du Canada soutint alors que le pays pouvait simplement contribuer de manière financière en acquérant et en entretenant certains vaisseaux de la Royal Navy. Quelques nationalistes franco-canadiens s'opposèrent à ce qu'une aide soit versée. D'autres souhaitaient plutôt la création d'une marine canadienne indépendante qui pourrait, le cas échéant, aider la Grande-Bretagne. Finalement, le premier ministre Laurier opta pour ce compromis et la marine royale canadienne fut créée en 1910. Pour apaiser les impérialistes, le Naval Service Act incluait une clause qui disait qu'en cas d'urgence, la flotte pouvait être donnée aux britanniques. Cette clause déclencha une controverse et fit que le projet de loi dans son ensemble reçu une opposition très ferme de la part du nationaliste québécois Henri Bourassa. Le projet de loi fixait un objectif de construction d'une flotte de cinq croiseurs et six destroyers. Les deux premiers navires ont été le Niobe et le Rainbow, rachetés aux britanniques bien qu'ils soient quelque peu âgés. Avec l'élection des conservateurs en 1911, en partie dû au fait que les libéraux aient perdu tout soutien de la part du Québec, la marine s'est trouvée en manque de fonds. Cependant, durant la Première Guerre mondiale, les efforts furent redoublés et la flotte joua un rôle important aussi bien dans l'Atlantique que le Pacifique. La création de l'aviation canadienne Chasseurs Sopwith Dolphins de la 1ère escadrille canadienne. La première guerre mondiale fut le catalyseur de la création de l'aviation militaire canadienne. Au commencement du conflit, il n'existait aucune force aérienne canadienne indépendante, bien que beaucoup de canadiens volèrent au sein du Royal Flying Corps et du Royal Naval Air Service. Parmi ces derniers, on peut citer deux des as canadiens de ce conflit, à savoir William George Barker et Billy Bishop, tous deux récipiendaires de la croix de Victoria. En 1914, le gouvernement canadien autorisa la formation du Canadian Aviation Corps (CAC). Le "CAC" était formé pour accompagner le corps expéditionnaire canadien en Europe et était composé d'un seul avion, de type Burgess-Dunne, qui ne fut jamais utilisé. Le "CAC" fut démantelé en 1915. Une seconde tentative afin de former cette fois une véritable force aérienne canadienne eut lieu en 1918 quand deux escadrilles canadiennes (la première composée de chasseurs et la deuxième de bombardiers) furent formées par le ministre de l'air britannique. Le gouvernement canadien pris le contrôle de ces deux escadrilles en 1919 et forma la Canadian Air Force (CAF). La "CAF", cependant, ne rentra jamais en service et fut démantelée en 1920. Le gouvernement britannique encouragea le Canada à établir une force aérienne en lui octroyant des surplus de sa propre armée. Ainsi, en 1920, une nouvelle force aérienne canadienne vit le jour et effectua plusieurs missions diverses comme des patrouilles de prévention de feux de forêts, des photographies ou encore de la surveillance. Les appareils étaient également utilisés à des fins d'entraînement et de maintien des capacités opérationnelles des pilotes. | |
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| Sujet: Re: Raids fenians Mar 10 Juin 2008 - 22:21 | |
| La création de l'armée canadienne [modifier] Article détaillé : Histoire de l'armée canadienne. Lorsque les troupes britanniques ont quitté le Canada entre la fin du XIX e siècle et le début du XX e siècle, la milice (comprenant de la cavalerie, de l'artillerie ainsi que de l'infanterie) prit de plus en plus d'importance. Le dernier officier commandant des forces britanniques ( General Officer Commanding the Forces), Lord Dundonald, institua une série de réformes grâce à laquelle le Canada acquit ses propres composantes techniques et logistiques militaires. Ces différentes branches, appelées corps, sont les suivantes :
- Canadian Engineer Corps (créé le 1er juillet 1903)
- Signalling Corps (créé le 24 octobre 1903)
- Canadian Army Service Corps (créé le 1er décembre 1903)
- Permanent Active Militia Army Medical Corps (créé le 2 juillet 1904)
- Ordnance Stores Corps (créé le 1er juillet 1903)
- Corps of Guides (créé en 1902)
En 1904, le poste de General Officer Commanding the Forces fut remplacé par le poste de chef d'état-major. D'autres corps ont été créés durant les années précédant la première guerre mondiale, dont le premier corps médical dentaire autonome au monde [16]. Les guerres mondiales [modifier]La Première Guerre mondiale [modifier] Article détaillé : Histoire militaire du Canada pendant la première guerre mondiale. La bataille de la crête de Vimy d'après une peinture de Richard Jack. Musée canadien de la guerre. Des soldats canadiens représentés par le peintre canadien Alfred Bastien. Cette peinture est visible au Musée canadien de la guerre. Le char d'assaut britannique " Britannia " participant au défilé de l'emprunt de la Victoire sur la rue Sherbrooke, Montréal La Grande-Bretagne s'engage dans la première guerre mondiale le 4 août 1914 en déclarant la guerre à l'Allemagne. Cette déclaration britannique entraîna automatiquement le Canada dans la guerre, ce dernier étant toujours considéré comme une colonie. Cependant, le gouvernement canadien eut la liberté de déterminer le degré d'engagement du pays. Finalement, le Canada envoya cinq divisions combattantes sur le front de l'ouest ( 1st Canadian Division, 2nd Canadian Division, 3rd Canadian Division, 4th Canadian Division, 5th Canadian Division). Les divisions canadiennes avaient des effectifs plus nombreux que les divisions britanniques en 1917 dû au manque d'hommes (cette pénurie devait forcer le Canada a oublier ses plans qui visaient à créer un deuxième corps canadien ainsi qu'à appeler une autre conscription pour former deux divisions supplémentaires). Dans les derniers instants de la guerre, le Corps canadien était considéré comme l'une des armées les plus efficaces et respectées de toutes les armées du front de l'ouest. En effet, à la suite de la bataille de la Somme, les troupes canadiennes développèrent une réputation de troupes de choc qui était crainte des allemands. L'armée canadienne avait même son surnom, " les durs à cuire", venant du fait que ses troupes étaient difficiles à battre et à démoraliser. Consécutivement, le Royaume-Uni a même utilisé des troupes canadiennes pour défendre ses colonies des Caraïbes. De nombreuses forces canadiennes ont ainsi été stationnées sur l'île de Sainte-Lucie pour défendre les possessions britanniques dans l'éventualité d'une attaque navale allemande. Le point d'orgue de l'engagement canadien dans la première guerre mondiale fut la bataille de la crête de Vimy le 9 avril 1917, durant laquelle les troupes canadiennes capturèrent une colline fortifiée allemande qui avait précédemment résisté aux attaques britanniques et françaises. Vimy, ainsi que les succès aériens des as canadiens William Barker et Billy Bishop, aidèrent le Canada à asseoir sa propre identité. Ce qui se traduisit en une plus grande autonomie, par exemple lorsque le Canada envoya ses propres représentants aux négociations du traité de Versailles en 1919, joignit la Société des Nations comme membre en 1921 et enfin se vit accorder l'indépendance avec le statut de Westminster en 1931. Les autres nations combattantes majeures avaient toutes fait appel à la conscription afin de pallier les pertes massives qu'elles avaient subies. Soutenu par Sir Robert Borden, qui voulait maintenir la contribution canadienne, le Military Service Act fut ratifié. Bien que cette conscription ait été accueillie favorablement dans le Canada anglais (ainsi que sur le front), l'idée était très impopulaire au Québec (une mauvaise gestion ainsi qu'un dénigrement des effectifs francophones dans l'armée canadienne heurtait alors les Québécois). Finalement, cette conscription réunit environ cent vingt mille soldats, dont quarante sept mille traversèrent l'Atlantique. La crise de la conscription en 1917 ne fit que renforcer les divisions entre les canadiens francophones et anglophones. Malgré la rancœur, la crise de la conscription n'entama pas la carrière politique du premier ministre Robert Borden car aux élections suivantes de la même année, le gouvernement d'union de Borden remporta cent cinquante-trois sièges, presque tous venant du Canada anglophone. En effet, des soixante-cinq sièges du Québec, Borden n'en gagna que trois. Pour une nation de huit millions d'individus, l'effort de guerre du Canada était considéré comme remarquable. Il faut en effet comparer les chiffres suivants à sa population totale: sur 619 636 de personnes engagées, 66 655 sont tuées et 172 950 blessées. En 1919, le Canada envoya un corps expéditionnaire en Sibérie pour aider les russes blancs pendant la Révolution russe. Ces troupes étaient basées à Vladivostok et participèrent à quelques maigres combats avant de se retirer, au même titre que toutes les autres forces étrangères. Les sacrifices canadiens de la première guerre mondiale sont commémorés dans huit mémoriaux en France et en Belgique. Deux de ces édifices sont uniques du point de vue architectural: le monumental édifice blanc de Vimy en France (les terres environnantes ont d'ailleurs été cédées au Canada par la France reconnaissante) et le soldat maussade de Saint-Julien en Belgique. Les six autres monuments sont tous du même type, à savoir une stèle de granit entourée d'un chemin circulaire. Ils se trouvent à la colline 62 et à Passchendaele près d'Ypres en Belgique, ainsi qu'à Burlon près de Cambrai, Courcelette, Dury, et Le Quesnel en France. Il existe aussi des mémoriaux séparés pour commémorer les actions des soldats de Terre-Neuve. Les plus imposants sont celui de Beaumont-Hamel en France et le National War Memorial à St. John's à Terre-Neuve. En 1920, dans un processus de réorganisation de l'armée canadienne, il fut décidé de confier la garde de la Citadelle de Québec à un nouveau régiment composé en partie de vétérans du 22e Bataillon (canadien-français), créé en 1914 lors de la Première Guerre mondiale, et actif sur les champs de bataille en Europe. Ce régiment deviendra le Royal 22e Régiment. Pour la première fois depuis 1759, des francophones devenaient responsables de la garde des positions militaires de la ville de Québec. La Seconde Guerre mondiale [modifier] Forces canadiennes en Italie avançant de la Ligne Gustave à la Ligne Adolf Hitler. | |
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| Sujet: Re: Raids fenians Mar 10 Juin 2008 - 22:22 | |
| Le 6 juin 1944, la troisième division d'infanterie canadienne, soutenue par des chars de combat de la deuxième brigade blindée, débarquèrent sur Juno Beach lors du débarquement en Normandie. Des parachutistes canadiens avaient auparavant atterri derrière les plages. La résistance à Juno Beach était féroce et les pertes furent élevées durant les vagues d'attaque successives, en particulier la toute première au cours de laquelle cinquante pour cent des effectifs tombèrent. À la fin de la journée, cependant, les canadiens avaient effectué la plus grande percée à l'intérieur des terres de toutes les forces d'invasion. Les canadiens jouèrent un rôle conséquent dans la bataille en Normandie, avec le débarquement en juillet de la deuxième division d'infanterie et celui de la quatrième division blindée en août. Dans le même temps, deux quartiers généraux sont activés, un pour le deuxième corps canadien et un pour l'armée (pour la première fois dans l'histoire militaire du Canada). L'une des plus grosses contributions du Canada à l'effort de guerre fut la bataille de Scheldt au cours de laquelle la première armée du Canada vainquit une force allemande retranchée au prix de lourdes pertes pour aider à ouvrir le chemin sur Anvers à la flotte alliée. La première armée canadienne combattit dans deux autres campagnes plus importantes. Tout d'abord en Rhénanie en février et mars 1945, ouvrant la voie vers le Rhin. Ensuite, les batailles loin derrière le Rhin dans les dernières semaines de la guerre. Le premier corps canadien retourna en Europe du Nord depuis l'Italie début 1945, et prit part au sein de la première armée canadienne réunifiée à la libération des Pays-Bas (ainsi qu'au secours apporté à nombre de néerlandais proches de la famine) et à l'invasion de l'Allemagne. Sur une population totale de 11,5 millions d'habitants, il faut comparer ces chiffres [18]: sur 1 100 000 de personnes engagées, 42 042 sont tuées et 55 000 blessées. Multilatéralisme et maintien de la paix | |
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| Sujet: Re: Raids fenians Mar 10 Juin 2008 - 22:22 | |
| Multilatéralisme et maintien de la paix [modifier]Image:PearsonPDphotoportrait.jpg Le premier ministre du Canada Lester B. Pearson est considéré comme un précurseur du maintien de la paix pour ses efforts à résoudre la crise de Suez en 1956. Peu après la fin de la seconde guerre mondiale, la guerre froide commença. Aux titres de membre fondateur de l'OTAN et de signataire du traité NORAD avec les États-Unis, le Canada s'est engagé par le fait dans l'alliance contre le bloc communiste (Voir aussi Le Canada et la guerre froide). Des troupes canadiennes stationnèrent en Allemagne pendant toute la durée de la guerre froide et le Canada participa avec les États-Unis à la construction de défenses contre des attaques soviétiques potentielles, comme la ligne DEW. Au titre de moyenne puissance, les politiques canadiens réalisèrent que leur pays ne pouvait s'engager que dans des opérations militaires de petite échelle par ses propres moyens, raison pour laquelle ils adoptèrent une politique de multilatéralisme, consistant à s'engager aux côtés d'autres pays dans une large coalition. Le Canada choisit également de se tenir à l'écart de plusieurs guerres malgré le fait que certains de ses alliés proches y soient impliqués, comme par exemple la guerre du Vietnam et la seconde guerre en Irak, même s'il offrit un support indirect et que des citoyens canadiens servirent dans des armées étrangères dans chacun de ses conflits. La période d'après-guerre vit également une réorganisation majeure quand, en 1968, les trois forces (air, terre et mer) furent réunies dans les Forces canadiennes. Le Canada en Corée [modifier]Après la seconde guerre mondiale, le Canada se démobilisa rapidement. Quand la guerre de Corée éclata, il eut besoin de plusieurs mois afin de réactiver complètement ses forces militaires et de finalement prendre part à la British Commonwealth Forces Korea (BCFK) [19]. Le Canada envoya des troupes qui manquèrent la majeure partie des premiers instants du conflit dû au fait que celles-ci n'arrivèrent pas avant 1951, alors que la guerre d'usure avait largement commencée. Les troupes canadiennes combattirent au sein de la première division du Commonwealth, et se distinguèrent à la bataille de Kapyong ainsi que dans d'autres affrontements. Le NCSM Haida et d'autres navires de la marine royale canadienne prirent également part au conflit coréen. Le Canada envoya vingt-cinq mille soldats combattre en Corée. Les pertes s'élevèrent à cinq cent seize morts et mille quarante-deux blessés. La guerre de Corée a souvent été appelée la "guerre oubliée" à cause du fait que pour la plupart des canadiens leur contribution à cette guerre est éclipsée par celle durant les deux guerres mondiales. Le Canada est un des signataires de l'armistice de 1953 mais n'a pas maintenu de garnison en Corée du Sud après 1955 [20]. Le maintien de la paix [modifier]La volonté de multilatéralisme du Canada est en étroite relation avec ses efforts de maintien de la paix. Le prix Nobel de la paix canadien Lester B. Pearson est considéré comme le père des opérations de maintien de la paix des Nations unies, et le Canada est depuis longtemps impliqué dans ce genre de mission. En effet, il a participé dans toutes les opérations depuis le début de celles-ci en 1989 et continue cet effort de nos jours [21]. Plus de cent vingt-cinq mille Canadiens ont servi dans quelques cinquante opérations des Nations unies depuis 1949, payant un tribut s'élevant à cent seize tués. Cependant, depuis 1995, la participation directe du Canada dans des opérations de maintien de la paix des Nations-Unies a fortement chutée. En juillet 2006, le Canada se trouvait au cinquante-et-unième rang sur la liste des pays participant directement à ces missions, avec cent trente soldats sur un total de soixante-dix mille [22]. Cette chute s'explique par le fait que le Canada commença au même moment à participer aux opérations militaires des Nations unies par le biais de l'OTAN, plutôt que directement vers l'ONU. Le nombre de soldats canadiens dans ces opérations s'élevait à deux mille-huit cent cinquante-neuf en juillet 2006 [23]. La première opération de maintien de la paix à laquelle le Canada a participé, et cela même avant la création de ce type de mission sous l'égide de l'ONU, était une mission au Cachemire en 1948. D'autres missions d'importance peuvent être citées comme le long séjour sur l'île de Chypre, les missions d'observation dans la péninsule du Sinaï et au Golan, et la mission de l'OTAN en Bosnie-Herzégovine. En 1993, la réponse canadienne à l'opération de la poche de Medak en Bosnie a été la bataille la plus importante pour les forces canadiennes depuis la guerre de Corée [24]. Un des moments les plus noirs dans l'histoire militaire canadienne récente se produisit au cours de la mission humanitaire en Somalie en 1993, quand deux soldats canadiens frappèrent à mort un adolescent somalien (voir l'affaire somalienne). Suite à une enquête, le Canadian Airborne Regiment fut dissout et la réputation des forces canadiennes en fut entachée au sein même du Canada. | |
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| Sujet: Re: Raids fenians Mar 10 Juin 2008 - 22:23 | |
| Les forces canadiennes en Europe [modifier] Le Canada maintint une brigade d'infanterie motorisée en Allemagne de l'Ouest des années 1950 jusqu'aux années 1990, au titre de son engagement dans l'OTAN. Cette brigade était maintenue près de son potentiel maximal et était équipée des véhicules et armes les plus avancés dont le Canada disposait. Le but était de pouvoir répondre rapidement en cas d'invasion de l'ouest par des pays signataires du pacte de Varsovie. La brigade reçu l'ajout de soldats appelés et, pour un temps, des cadets de l'armée royale canadienne furent autorisés à faire de courts séjours en son sein [25]. Le monde d'après guerre froide [modifier]La guerre du Golfe [modifier]La guerre du Golfe en 1991 était un conflit entre l'Irak et une coalition de trente-quatre pays menée par les États-Unis, qui se solda par une victoire des forces de la coalition. Le Canada a été une des premières nations à condamner l'invasion irakienne du Koweït en 1990 et accepta rapidement de se joindre aux forces de coalition. En août, le premier ministre du Canada Brian Mulroney envoya les destroyers NCSM Terra Nova et NCSM Athabaskan pour renforcer l'embargo contre l'Irak. Le bateau d'approvisionnement NCSM Protecteur a été par la suite envoyé pour aider au rassemblement des forces de la coalition. Quand les Nations-Unies ont autorisé l'usage de la force dans cette opération, le Canada envoya un escadron de CF-18 (appareil basé sur le F-18 américain) avec son personnel de maintenance. Il envoya également un hôpital de campagne pour gérer les blessés de la guerre. Quand la guerre aérienne commença, les avions canadiens ont été intégrés à la force de coalition, effectuant des missions de couverture aérienne ou d'attaque au sol. C'était la première fois depuis la guerre de Corée que ces forces étaient engagées dans un conflit. Le Canada n'eut à souffrir aucune perte pendant ce conflit mais, depuis la fin de ce dernier, nombre de vétérans se sont plaints du syndrome de la guerre du Golfe. L'invasion de l'Afghanistan [modifier] Soldats canadiens en Afghanistan. Article détaillé : Rôle du Canada dans l'invasion de l'Afghanistan. Le Canada rejoignit une coalition menée par les États-Unis dans l'attaque de l'Afghanistan en 2001. Cette guerre était une réponse aux attentats du 11 septembre, avec pour but d'annihiler les Talibans ainsi que de débusquer Al-Qaeda. Le Canada envoya des forces spéciales ainsi que des troupes participer au conflit. Au début de l'année 2003, des troupes canadiennes ont été photographiées en train de faire des prisonniers afghans, déclenchant un débat à propos des conventions de Genève [26]. Après la guerre, le Canada participa de manière importante à la force de stabilisation de l'OTAN, l'ISAF, à Kaboul. En novembre 2005, la participation militaire du Canada se déplaça de l'ISAF à l'opération Archer, une composante de l' Operation Enduring Freedom dans et autour de Kandahar. Le 17 mai 2006, la capitaine Nichola Goddard du premier régiment royal canadien de cavalerie devenait la première femme combattante canadienne à être tuée en opération. L'une des plus notables batailles dans laquelle les forces canadiennes ont combattu en Afghanistan jusqu’à présent est l'opération Medusa, dirigée par le Canada, durant laquelle la seconde bataille Panjwaii eut lieu. Le Canada était également le principal combattant allié dans la première bataille de Panjwaii [27]. À compter de 2006, les troupes canadiennes ont pris un plus grand rôle dans les opérations situées au sud de l'Afghanistan, se confrontant aux Tabilans dans un conflit ouvert. En mars 2007, 45 soldats canadiens ont été tués, dont 35 pour la seule année 2006. Une extension de deux ans a été approuvée par le parlement, signifiant un engagement durable du Canada en Afghanistan. L'invasion de l'Irak en 2003 [modifier]En 2003, le Canada refusa de prendre part à l'invasion de l'Irak tant que cette dernière ne serait pas approuvée par les Nations unies. Cette décision, qui recueillit une large approbation au sein de la population canadienne, irrita l'administration du président américain George W. Bush. Simultanément, le Canada augmenta ses effectifs en Afghanistan dans la guerre contre le terrorisme, ce qui eut pour incidence de relever des troupes américaines et britanniques de la zone, permettant leur envoi en Irak. Le Canada continue d'avoir des navires de guerre dans le golfe Persique au titre de l'opération Altair. Leur présence est justifiée par l'engagement du Canada dans l'opération Enduring Freedom [28]. Seulement un petit nombre de soldats canadiens, relevant des unités américaines, participa l'invasion de l'Irak. Voir aussi [modifier]
- Bataillon Mackenzie-Papineau (bataillon canadien pendant la guerre d'Espagne)
- Collège militaire royal du Canada
- Forces canadiennes
- Histoire de l'armée canadienne
- Histoire du Canada
- Histoire militaire
- Liste des conflits au Canada
- Liste des récipiendaires canadiens de la Croix de Victoria
- Musée canadien de la guerre
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