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| Avant la colonisation française de l’Amérique | |
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freitas ADMINISTRATEUR
Nombre de messages : 26029 Age : 60 Emploi/loisirs : De tout Humeur : bonne !! Date d'inscription : 02/11/2007
| Sujet: Avant la colonisation française de l’Amérique Mar 15 Juil 2008 - 17:00 | |
| Avant la colonisation française de l’Amérique (de la préhistoire à 1508)
Selon la théorie de peuplement dominante, les premiers habitants sont arrivés en Amérique à partir de l’Asie il y a environ 30 000 ans en franchissant un isthme, c’est-à-dire une étroite bande de terre, qui reliait alors le Nord-Est de l’Asie au Nord-Ouest de l’Amérique, à l’endroit où se trouve aujourd’hui le détroit de Béring. Cet isthme était alors à sec à la suite de la baisse du niveau des océans causée par l’accumulation d’eau dans les immenses glaciers qui couvraient alors une grande partie de la planète.
Des sites archéologiques au Sud du Québec démontrent que des groupes de chasseurs paléoindiens pénètrent dans la vallée du Saint-Laurent au moment où la mer de Champlain se retire, il y a environ 10 000 ans. Ils circulent sur le territoire avec une grande mobilité dans un environnement fort différent de celui d’aujourd’hui. La proximité des glaciers apporte un climat rigoureux. Le paysage végétal ressemble beaucoup à celui qu’on trouve en milieu nordique. Il semble qu’ils se déplacent à l’aide d’embarcations et utilisent des tentes en peau. Leurs proies préférées sont les grands cervidés, principalement les caribous, bien que les autres mammifères, de même que le poisson, complètent leur alimentation. Quelques millénaires plus tard, les Amérindiens de l’Archaïque étendent peu à peu leurs activités à toutes les ressources animales et végétales disponibles et vivent un nomadisme saisonnier adapté à la chasse, la pêche et la cueillette.
Les outils se diversifient : les Amérindiens polissent leurs outils en pierre et martèlent le cuivre natif provenant de la région du lac Supérieur. La présence de minéraux provenant du Labrador (Ramah), de Pennsylvanie et de cuivre sur des sites du Québec démontre l’étendue des échanges et des communications, qui ne cessera de s’accroître jusqu’à l’arrivée des Européens.
À partir de -3000 ans, la poterie est adoptée dans la plaine laurentienne. La cueillette prend une place plus importante dans leurs activités, la chasse et la pêche n’étant cependant pas délaissées pour autant. C’est le début de l’expérimentation de la fabrication de la poterie, principalement dans la partie sud du Québec.
C’est à cette époque que certaines populations amérindiennes provenant des Grands Lacs étendent leur réseau d’échanges à la région laurentienne. Il y a environ mille ans, les premiers Inuits sont arrivés sur le territoire du Québec et ont remplacé les Tunits, peuple aujourd’hui disparu. L’immigration s’est faite peu à peu, par de petits groupes comportant moins de 30 personnes.
L’agriculture apparaît en Amérique du Nord de façon expérimentale vers le VIIIe siècle mais ce n’est qu’au XIVe siècle qu’elle est pleinement maîtrisée dans la vallée du Saint-Laurent. Les Iroquoiens du Saint-Laurent y cultivaient entre autres le maïs, la courge, le tournesol, et le haricot. Des Vikings se sont installés en Amérique vers l’an 1000 et on retrouve des traces de leur présence jusqu’en 1340, principalement à Terre-Neuve Au début du XVIe siècle, alors que les Français entreprennent l’exploration de l’Amérique, il y a environ 30 000 Amérindiens sur le territoire de ce qui deviendra la province de Québec. | |
| | | freitas ADMINISTRATEUR
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| Sujet: Re: Avant la colonisation française de l’Amérique Mar 15 Juil 2008 - 17:04 | |
| La Nouvelle-France (1508-1763Les explorations françaises sans colonisations réussies (1508-1607) Les expéditions de pêche L’histoire documentée de l’exploration française commence en 1508. En effet, en 1508, soit seulement 16 ans après le premier voyage de Christophe Colomb, Thomas Aubert qui participe vraisemblablement à une expédition de pêche dans la région de Terre-Neuve, ramène quelques amérindiens en France. Cet événement confirme que dès le début du XVIe siècle, des navigateurs français s’aventuraient dans le golfe du fleuve Saint-Laurent. Le voyage de Verrazzano (1524) Article détaillé : Giovanni da Verrazano. Ce n’est cependant qu’en 1524 qu’un voyage officiel, commandité par des marchands et par le roi de France, est organisé. Cherchant un passage plus court vers l'Asie, Verrazano longe minutieusement la côte atlantique de l'Amérique du Nord de la Floride jusqu’à Terre-Neuve cherchant le passage tant convoité vers la Chine. Il rentra évidemment bredouille, mais son voyage a servi à préparer les voyages de Jacques Cartier, dix ans plus tard. La présence de pêcheurs basques est attestée dans le compte-rendu des voyages de Jacques Cartier. Les voyages de Jacques Cartier (1534-1542) Article détaillé : Jacques Cartier. Le portrait factice de Jacques Cartier, le découvreur de la Nouvelle-France qui deviendra le Canada Le roi de France, François I er, veut se joindre aux nations qui ont commencé depuis peu à explorer l’Atlantique pour y trouver un chemin vers la Chine et les Indes . Il finance donc les voyages de Jacques Cartier et le charge de trouver « certaines îles et pays où l'on dit qu'il se doit de trouver de grandes quantités d'or, d'épices ainsi que de soies ». On dit que Jacques Cartier est le découvreur du Canada parce qu’il est le premier à explorer le territoire en vue de son exploitation systématique. Lors de son premier voyage en 1534, Jacques Cartier explore le golfe du fleuve Saint-Laurent mais croit que le détroit qui sépare l'île d'Anticosti de la péninsule de Gaspé est une baie. Il rate donc la découverte du fleuve Saint-Laurent. Le 23 juillet, il plante une croix de trente pieds de hauteur et revendique la baie de Gaspé au nom de la France. Visite de Hochelaga et du Mont Royal Lors de son second voyage en 1535, après s'être arrêté le 7 septembre à Québec, il remonte le fleuve Saint-Laurent jusqu’à Hochelaga, maintenant la ville de Montréal. Le 3 octobre 1535, il est accueilli à Hochelaga qu'il visite. Puis il monte sur la montagne sise à proximité de Hochelaga qu'il nomme Mont Royal. Ce sera le POINT HAUT de son exploration des Indes occidentales. Cette montagne donnera naissance à Montréal. Montréal deviendra par la suite le Berceau du Canada. Vingt et un ans plus tard, ce en 1556, Venise qui tout comme la France s'intéressait aux Indes reproduit dans le 3e tome Delle Navigationi et Viaggi une illustration de la visite de Jacques Cartier à Hochelaga, ce au plan La Terra de Hochelaga. Chose surprenante, une analyse de cette illustration révèle que les 3 collines du Mont Royal montrées à cette illustration sont fidèlement reproduites. (Voir pour plus d'information - LA TERRA DE HOCHELAGA url http://jacquescartier.org/plan-hochelaga/index.html ) La visite de Hochelaga terminée, Cartier revient à Stadacone (Québec) qu'il atteint le 2 octobre où il passera l’hiver. Lors de son troisième voyage en 1541, Jacques Cartier, devenu subalterne de Roberval, fonde la colonie de Charlesbourg-Royal. L'année suivante Roberval arrive à Charlesbourg-Royal qu'il renomme France-Roy. Tous deux, ce séparément, reviennent à la bourgade Hochelaga alors détruite. Ils essaient de passer outre les saults qui avaient à date bloqué l'avance dans l'intérieur des Indes occidentales. Sans cesse attaquée par les Indiens de Stadacone, la colonie connaît des moments précaires. Déçu de n’avoir trouvé ni passage vers l’Asie, ni richesses, ni terres hospitalières, François Ier ne veut plus investir de sommes importantes dans une aventure d’exploration et de colonisation incertaine. Il commande le retour en France de la colonie. Les pêcheurs français continuent à pêcher dans le golfe du fleuve Saint-Laurent et à faire le commerce des fourrures avec les Amérindiens mais il faudra attendre plus de 60 ans avant qu’une autre tentative de colonisation ne soit entreprise. | |
| | | freitas ADMINISTRATEUR
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| Sujet: Re: Avant la colonisation française de l’Amérique Mar 15 Juil 2008 - 17:05 | |
| La colonisation Suite aux résultats décevants des voyages de Cartier où l'on avait trouvé ni métaux précieux ni passage vers l'Asie, le gouvernement français se désintéresse du Canada. Mais certains Français (Basques et Bretons) continuent de venir dans la région de Terre-Neuve pour la pêche à la morue. Ils viennent également pour la chasse à la baleine et aux loups-marins pour l'huile qu'on en tire pour s'éclairer. Contrairement à ceux qui font de la morue verte, ceux qui font sécher la morue doivent passer un certain temps ici avant de retourner en Europe ce qui leur permet de procéder à des échanges avec les Autochtones qui convoitent les objets en métal des Européens. C'est ainsi que le commerce des fourrures commence. Peu à peu, ces échanges deviennent de plus en plus importants si bien que cela ranime l'intérêt pour ce coin de l'Amérique septentrionale. Ce sont les marchands qui en deviennent les principaux promoteurs et à la fin du XVI e siècle, on assiste aux premières tentatives d'établissements permanents en Acadie et dans la vallée du Saint-Laurent. Contrairement à la pêche, le commerce des fourrures nécessite une présence continue sur le territoire pour nouer des relations profitables avec les Autochtones qui font l'essentiel du travail dans cette activité commerciale. Mais des établissements permanents coûtent cher. C'est ainsi que l’État français a pris assez tôt l'habitude d'accorder des privilèges à des sociétés commerciales pour qu'elles financent ces premières installations. Habituellement, le roi accorde le monopole du commerce à ceux qui s'engagent à défrayer les coûts relatifs à de tels établissements. Cependant, cela ne fait pas l'unanimité et certains préfèrent que ce commerce demeure libre. En 1598, on installe un groupe de colons sur l'Île de Sable au large de la Nouvelle-Écosse actuelle. C’est un échec lamentable. En 1600, Pierre de Chauvin fonde un poste de traite à Tadoussac, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saguenay. Le premier hiver décime la presque totalité de la petite population. C’est pour s'éloigner de ce lieu inhospitalier qu’en 1603, De Monts, qui obtient le monopole du commerce des fourrures, tente d'établir une colonie d'abord à l'embouchure de la rivière Sainte-Croix, puis à Port-Royal, sans succès. Pendant cette période, Samuel de Champlain qui est à l'emploi de De Monts, en profite pour faire plusieurs explorations. Il explore la côte atlantique entre l'Acadie et le Cap Cod puis il remonte le Saint-Laurent jusqu'à l'emplacement actuel de Montréal. En remontant le fleuve, il a remarqué un endroit que les Iroquoïens du temps de Jacques Cartier nommaient Stadaconé et que les Montagnais de son temps appelaient «Kébec». Le grand explorateur avait pris bonne note des avantages de ce lieu. La fondation de la ville de Québec (1608) Champlain, le fondateur de la Nouvelle-France tel qu’on le représente traditionnellement. Cependant, il n’existe pas de vraie représentation de Champlain. Cette image représenterait un contrôleur des Finances peu scrupuleux, Particelli d’Émery. La colonisation de la Nouvelle-France commence donc véritablement par la fondation de la ville de Québec par Samuel de Champlain en 1608. Champlain, qui fut d’abord impliqué dans des activités de pêche dans le golfe du fleuve Saint-Laurent, comprend vite l’intérêt du commerce des fourrures. Pour faciliter ce commerce, il recontre un groupe important de Montagnais au poste de traite saisonnier de Tadoussac en 1603 où il scelle ni plus ni moins une alliance avec ce groupe Algonkien. Il réalise l’importance de disposer d’un établissement permanent. La ville de Québec devient donc le premier véritable établissement français permanent en Amérique. Ce site qu’il avait remarqué en 1603 comporte selon lui de nombreux avantages. D’abord, il y a abondance de fourrures. Ensuite, cela semble un endroit facile à défendre à cause de la hauteur du Cap Diamant. De plus, le fleuve étant étroit, on peut en contrôler l’accès plus facilement. Enfin, il y a beaucoup de terres fertiles. La colonisation commence donc mais elle progresse à pas de tortue. Il y érige donc l’Abitation. La colonisation progresse lentement parce que le système mis en place n’est pas adéquat. Le gouvernement français ne veut pas vraiment investir. Il confie donc le développement de sa colonie à une compagnie de commerce en lui octroyant l’exclusivité de la traite des fourrures. En retour, cette compagnie doit peupler le territoire. Pour une compagnie, il n’est pas très tentant d’utiliser une bonne partie de ses profits pour créer une colonie pour le roi. Pour cette raison, les compagnies qui se sont succédé ont toujours négligé leurs obligations et la Nouvelle-France ne se développait pas. Champlain met beaucoup d’énergie pour faire connaître tout le potentiel du nouveau territoire. En 1618, il soumet un mémoire aux autorités françaises dans lequel il fait l’inventaire de toutes les ressources de la colonie. Ses efforts finissent par porter fruit et le Cardinal de Richelieu s’intéresse à la Nouvelle-France. Une nouvelle compagnie voit le jour. C’est la Compagnie des Cent-Associés, la plus sérieuse tentative de développement à prendre place dans cette Nouvelle-France de 1627. | |
| | | freitas ADMINISTRATEUR
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| Sujet: Re: Avant la colonisation française de l’Amérique Mar 15 Juil 2008 - 17:07 | |
| Régime des compagnies à charte (1627-1662) En 1627, le cardinal de Richelieu confie à la Compagnie des Cent-Associés un monopole sur la traite des fourrures en échange d’un engagement à coloniser la Nouvelle-France. La tentative est importante. Chaque actionnaire investit 1000 livres ce qui fait un capital de départ intéressant de 300 000 livres. La compagnie obtient le monopole pour 15 ans et pendant ces années, elle doit amener 4000 personnes dans la colonie. Le roi de France tente donc encore de coloniser la Nouvelle-France sans y investir d’argent. La nouvelle compagnie semble bien intentionnée. En effet, dès 1629, elle amène 400 personnes mais malheureusement la flotte tombe au mains des Anglais dans le golfe Saint-Laurent. La compagnie ne se releva pas vraiment de ce revers financier. De plus, la traite est rendue difficile à cause de l’hostilité croissante des Iroquois. Pratiquement ruinée, la Compagnie des Cent-Associés cède son monopole à la Compagnie des Habitants en 1645. Durant le régime des compagnies à charte, les villes de Trois-Rivières et de Montréal sont fondées en 1634 et en 1642 respectivement. Cependant la colonie reste très peu peuplée et, en 1662, 54 ans après la fondation de la ville de Québec, la colonie ne compte que 3000 personnes. Les causes de la lenteur de la colonisation sont : l’absence d’une force de répulsion en France qui encouragerait certains Français à émigrer ;
- la faible force d’attraction de la colonie à cause du climat rigoureux du Québec ;
- l’hostilité iroquoise. (Cinq-Nations) ;
- une économie basée sur une seule ressource qui ne demande pas beaucoup de main-d’œuvre.
Le Gouvernement royal (1663-1760)
En 1663, le roi de France, Louis XIV, constatant l’échec du système des compagnies, prend en main le développement de la Nouvelle-France en en faisant une colonie royale. Le roi Soleil (surnom donné au roi de France, Louis XIV) de concert avec son ministre la Marine Jean-Baptiste Colbert met en place de nouvelles structures administratives. On conserve le poste de gouverneur tout en précisant son rôle. On introduit une nouvelle fonction, celle de l’intendant et enfin, on met sur pied le Conseil souverain aussi appelé le Conseil supérieur. Par ces décisions, le monarque français veut relancer la colonisation de son territoire d’outre-mer. Même si en dépit de toutes ces mesures, la colonisation progresse, somme toute, assez peu, le visage de la Nouvelle-France est complètement modifié pendant toutes ces années. En effet, grâce aux politiques du premier intendant Jean Talon, la population commence à augmenter de façon appréciable. Évidemment, cela n’a rien à voir avec l’accroissement démographique extraordinaire des colonies anglaises du sud qui menacent de plus en plus l'existence de la colonie française. Au recensement de 1666, on dénombre 3 215 personnes. En 1760, on retrouve environ 70 000 personnes en Nouvelle-France. Pendant toutes ces années, la colonie reçoit un peu moins de 10 000 immigrants ce qui veut dire que l’essentiel de l'accroissement démographique est dû à la natalité. Le commerce des fourrures demeure toujours le moteur de l'activité économique même si les intendants s'évertuent à tenter de diversifier l’économie. Cette activité amène les Canadiens et les Français à explorer le centre de l’Amérique du Nord jusqu’au golfe du Mexique et à y construire des postes de commerce des fourrures et des places fortifiées pour défendre les postes de commerce des fourrures. À la suite de ces explorations, le territoire de la Nouvelle-France atteint son expansion maximale. Il est de dimension continentale. Il est beaucoup plus vaste que le territoire des colonies britanniques qui sont situées le long de la côte Est de l'Amérique du Nord. Cependant, comme le territoire français est peu peuplé, il est donc très vulnérable. Pendant toutes ces années également, il y eut quatre conflits entre les colonies anglaises et la colonie française. Ce fut d'abord la guerre de la ligue d'Augsbourg en Europe ou Première Guerre intercoloniale en Amérique (1689-1697). Ensuite, ce fut la guerre de Succession d'Espagne, la Deuxième Guerre intercoloniale (1702-1713). Suite à cette guerre désastreuse pour la Nouvelle-France, la France entreprit la construction de la forteresse de Louisbourg sur l'Île Royale. Puis il y eut la Guerre de Succession d'Autriche, la Troisième Guerre intercoloniale (1744-1748). Enfin, ce fut la guerre de Sept Ans (1756-1763), mieux connue ici comme étant la guerre de la Conquête (1754-1760), qui consacre la défaite définitive de la Nouvelle-France.
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