En 1931, les clubs Rotary de l'Alberta et du Montana proposent une première mondiale : unir le parc national des Lacs-Waterton en Alberta et le Glacier National Park au Montana sous le nom de Parc international de la paix Waterton-Glacier. Leur but n'était pas seulement de promouvoir la paix et les bonnes relations entre les pays, mais aussi de souligner le caractère international de la nature et la coopération nécessaire à sa protection.
Il y a effectivement beaucoup de nature à protéger à l’intérieur des 526 kilomètres carrés du parc national des Lacs-Waterton et des 4 051 kilomètres carrés du Glacier National Park : des montagnes vertigineuses et des canyons profonds, des ceintures forestières et des prairies herbeuses vallonnées, de profonds lacs de vallée glaciaire et des rivières qui se déversent dans trois océans. En fait, peu de régions contiennent autant de diversité sur une surface si concentrée. Il ne faut surtout pas oublier l’endroit où les plates prairies amorcent leur ascension vers les sommets des Rocheuses.
Cet éventail d’écosystèmes abrite une faune extrêmement diversifiée : des chèvres de montagne et des mouflons d’Amérique, des coyotes et des grizzlis, d’innombrables oiseaux et un troupeau bien connu de wapitis qui migrent annuellement entre leur habitat estival dans les montagnes du parc Glacier et leur habitat hivernal dans les prairies du parc Waterton.
La présence d’Autochtones dans la région remonte à 12 000 ans, et plusieurs endroits dans le parc revêtent une valeur particulière pour ces derniers. En fait, le Parc international de la paix regroupe maintenant trois nations : le Canada, les États-Unis et la Confédération des Pieds-Noirs.