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 Histoire agricole

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freitas
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MessageSujet: Histoire agricole   Histoire agricole EmptyDim 1 Juin 2008 - 17:49


Histoire agricoleHistoire agricole Spacer-transparent
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Friches à Vernègues
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Terrasses réhabilitées
L'histoire révèle des dominantes: la prédominance des amandiers et des oliviers dans la basse vallée de l'Arc, l'élevage ovin sur les rives de l'Etang-de-Berre, le bassin de production de primeurs de Salon et la spécialisation des bords de Durance dans l'industrie de transformation. Des faits plus anecdotiques sont rapportés, tels la création du jardin botanique de Salon, la culture de la garance, du tabac, des chardons cardères, de la betterave sucrière, la sériciculture et la production de graines.


Dominante

Amandiers et oliviers

Depuis le Moyen-Age, les plus beaux vergers d'amandiers se trouvaient dans le canton de Berre. Au bord de l'étang tout le terrain compris entre la chaîne des collines et la mer était complanté en oliviers et en vignes dans les parties basses et sur les penchants. Les vallons et quelques plaines hautes l'étaient en amandiers. La Fare constituait le centre de cette culture et tous les ans une foire avait lieu dans le village le 8 septembre, où venaient s'approvisionner les commissionnaires d'Aix et de Marseille.

Les deux variétés produites dans la zone (vallée inférieure de l'Arc et nord de l'Etang-de-Berre) étaient l'amande princesse, la plus appréciée pour les desserts, à la coque assez tendre pour être cassée entre les doigts, et la dame ou amande fine, dont la coque se brisait sous la dent.

Les amandes à flot ou à la race, ou Molières, étaient employées par les confiseurs, notamment pour la fabrication des nougats et pralines. On ne les expédiait en dehors que cassées et Aix en centralisait beaucoup pour le cassage. Les frais de l'opération étaient payés par les coques, excellent combustible pour les fours et foyers domestiques.

En 1851, les vergers d'amandiers couvraient 4 220 ha, en quasi totalité dans les vallées inférieures de l'Arc et de la Touloubre. La production avait triplé depuis 1805. La production atteint 9 258 ha en 1892 faisant des Bouches-du-Rhône le premier producteur. Eyguières et Eygalières étaient les communes qui produisaient le plus d'amandes.

A partir de 1880, les surfaces en oliviers régressent dans les territoires d'Eyguières, Salon et Miramas, tandis qu'ils se développeront autour d'Istres. Oliviers et amandiers vont rester dominants jusqu'en 1950 où leur culture est remise en cause. La profession agricole ne s'est à nouveau intéressée à l'oléiculture que récemment.


Elevage ovin

L'élevage ovin s'est développé après 1789 dans les Bouches-du-Rhône avec l'extension de l'irrigation. Il se faisait essentiellement en plaine. Les bêtes à laine appréciaient les coussouls de la Crau en raison de la qualité de l'herbe. Mais les patis étaient recherchés des bergers car on pouvait y élever cinq fois plus de brebis. C'était notamment le cas des rives marécageuses de l'Etang-de-Berre.

Malgré l'aptitude des terres du département pour l'élevage ovin, celui-ci ne pouvait se concevoir sans transhumance. Le passage des troupeaux dans les propriétés devient dès le XV ème siècle source perpétuelle de conflits. Les propriétaires dénoncent les dégâts causés par la trans-humance et demandent réparation. Le problème n'est réglé qu'après la révolution, avec la mise en place d'un règlement: sont établies des routes de transhumance où les troupeaux pourront circuler librement.

Berre était traversée par la cinquième draille qui partait de St-Chamas pour passer ensuite par Rognac, la plaine d'Arbois, Bouc, Gardanne, Fuveau et Trets, en direction de Pourrières et Barjols dans le Var.


Fruits et légumes primeurs

Salon était déjà renommée en 1830 pour ses fruits et légumes primeurs à la fois comme centre de production et de consommation. Le bassin de production légumier de Salon s'étendait sur les communes de Grans et de Cornillon-Confoux.

A la même époque, Eyguières est également une des communes les plus favorable à la production de légumes primeurs (haricots verts, tomates, petits pois, carottes, aubergines, choux, ail et oignons) car les légumes y arrivaient à maturité avant Nord-Alpilles (qui constituait le grand centre de production). Eyguières partageait cette spécificité avec Aureille et Mouriès mais la culture de primeurs ne s'est pas poursuivie dans ces deux communes en raison du manque d'eau.


Conserverie

La Vallée de la Durance est la zone qui a subi le plus de changements. Le sol est recouvert d'un riche limon dans les parties basses et l'irrigation n'est pas toujours nécessaire en raison des infiltrations de la Durance et de la hauteur de la nappe phréatique. Deux améliorations ont accru la richesse agricole de la zone: l'endiguement de la Durance durant le XIXème siècle, qui l'a préservée des inondations et a permis de mettre en culture les anciennes îles boisées, d'où ont disparu les taillis de bois blanc et les oseraies. De nouveaux canaux tels ceux de Peyrolles, du Puy-Ste-Réparade, de Marseille ou de Sénas ont multiplié les facilités d'arrosage.

Le développement de la culture maraîchère dans cette zone, favorisé par les commodités de transport, l'a été aussi par l'usage répandu des conserves. Elle est pratiquée dans un certain nombre de familles à petite échelle, mais il existe aussi des installations industrielles qui ont pris de l'importance.

Des conserveries de tomates prennent rapidement de l'essor à Alleins et Mallemort au début du XX ème siècle.

Cette activité saisonnière est complétée par la préparation des petits pois et des haricots de Châteaurenard, de Cabannes ou du voisinage. On traite aussi les fruits, les pêches de Lançon ou d'Orgon, les abricots d'Orgon, de Salon, d'Eyguières, et les cerises de la Roque-d'Anthéron.

Les champignons locaux, les pignens (agaric délicieux), qui poussent dans les pinèdes avec les pissacans, improprement baptisés cèpes de Provence, sont aussi préparés pour la conservation.

En 1913, le département des Bouches-du-Rhône est celui où l'industrie des conserves est la plus développée avec 34 établissements pour les légumes, 10 pour les fruits et 5 confitureries.

Aujourd'hui cette orientation agro-alimentaire a disparu de la zone, si l'on excepte la conserverie de fruits d'Aurons.


Faits plus anecdotiques

Jardins botaniques de Salon

En 1775 étaient apparus en même temps, les jardins botaniques d'Aix et de Salon. Le jardin de Salon avait été fondé au retour de ses voyages, par le fameux botaniste Fusée Aublet qui avait organisé en Ile-de-France le premier jardin d'essai colonial. Il était mort trois ans après mais quelques espèces de sa collection ont été conservées. Parmi elles, le jasmin du Cap et celui des Açores, l'héliotrope des Indes, le catalpa de la Caroline et le tulipier de Virginie étaient devenues très communes.

En 1820, le baron Portal, Ministre de la Marine et des Colonies, avait ordonné à Marseille la création d'un jardin de naturalisation. Cet établis-sement, installé Cours Gouffé avait été demandé par le baron Milius, gouverneur de l'Ile Bourbon, pour recevoir des végétaux de l'Inde, la naturalisation devant y être plus facile que partout ailleurs. Le botaniste Lacour Gouffé qui en assumait la direction, avait fait construire dans sa propriété une serre destinée à protéger les orangers du froid. L'exemple avait été suivi dans les quartiers de Ste-Marguerite et de St-Loup à Marseille. A ces orangeraies succédèrent des serres chaudes, et en 1821 on comptait à Marseille, plus de 100 serres pouvant recevoir des plantes exotiques. Dans le département, on citait également parmi les amateurs de ce type de cultures, les Suffren à Salon.

Parmi les acquisitions de la première moitié du XIXème siècle, on peut citer le bignonia catalpa, le tulipier de Virginie, le robinia faux acacia, l'arbre de Judée, le magnolia, le vernis du Japon, les aloès, les cactiers et notamment le figuier de barbarie.


Culture de la garance

La garance, qui servait à teindre les draps du Languedoc, était importée au Moyen-Age des Pays du Levant. Ce n'est qu'en 1754, que le persan Jean Althen commence ses essais de culture à St-Chamond, puis les continue aux alentours d'Avignon en 1763. On fit venir des graines des Pays du Levant et on les distribua gratuitement aux cultivateurs. Il n'y eu aucun essor jusqu'en 1789 mais ensuite, les guerres de la révolution perturbant ce commerce, les cultivateurs encouragés par un prix élevé se lancèrent. Les profits furent considérables, Charleval et Sénas durent à la garance un notable accroissement de population.

En 1829, la garance gagne les cantons de Salon et de Lambesc. Toute la garance des Bouches-du-Rhône était envoyée à Avignon pour y être moulue et vendue jusqu'en 1840, où un moulin à garance fut créé à Orgon. L'apparition de l'alizarine en 1869 allait amener la décadence rapide de la garance qui coïncide avec la crise de la vigne.


Tabac

En 1815, 30 communes du département sont autorisées à mettre en culture 100 ha de tabac: Cornillon, Lamanon, Pélissanne, Salon et Sénas en font partie. La culture du tabac est abandonnée en 1832 dans les Bouches-du-Rhône et les départements voisins pour des questions de coût.


Chardons cardères

Autour de 1830, la culture des chardons cardères se développe dans les cantons de St-Rémy, Châteaurenard, Eyguières, Orgon, Tarascon et Salon. Leur production est recherchée par l'industrie française. Les charbons cardères, employés à carder les tissus de laine, étaient aussi appelés chardons à foulon et chardons à bonneter, parce qu'on s'en servait aussi bien dans les fabriques de bonneterie que dans les fabriques de drap.

La production des Bouches-du-Rhône passe de 4 000 quintaux en 1820 à 8 000 quintaux en 1830. Des commissionnaires établis à St-Rémy, Eyguières et Salon, expédient cette marchandise aux fabriques de drap du Languedoc et aux bonneteries de Marseille, après avoir fait la sépa-ration des diverses qualités. Les chardons provençaux sont expédiés en Russie sous le nom de chardons de Rouen, parce que c'était ce port qui avait commencé à les expédier. La culture du chardon continue à se développer jusqu'en 1840 (1 112 ha dans les Bouches-du-Rhône) puis décline ensuite avec l'arrivée des cardes métalliques.


Betterave sucrière

Après une tentative infructueuse d'introduction de la betterave sucrière vers 1830, la sucrerie de Laudun, filiale de la Société Marseillaise des Raffineries de St-Louis, est créée en 1889 pour introduire la culture de la betterave dans les plaines du Sud-Est. En 1912 Mallemort compte 30 ha de betterave sucrière et Pélissanne 10 ha. La culture des betteraves sucrières dans le Sud-Est ne durera que quelques années, car le sucre de canne arrive en abondance à Marseille.


Graines

D'abord limitée aux communes de Châteaurenard et Barbentane (1866) la culture des graines s'étend ensuite à d'autres communes. En 1912, Sénas comprend 60 ha consacrés à la culture de graines, derrière St-Rémy (355 ha), Trets (170 ha) et Orgon (80 ha). Il s'agit de graines de marjolaine, d'oignons, de poireaux et de toutes les plantes potagères.


Sériciculture

En 1802, Salon exporte 80 quintaux de soie issue de la sériciculture. Les mûriers bordent les champs de blé irrigués dans la Crau et font partie du système des oullières (cultures intercalaires) dans les jardins.

En 1820, le Conseil Général incite à la plantation de mûriers pour la sériciculture (prime de 1 500 F au propriétaire) car la production de soie représente le troisième revenu agricole du département après l'huile et le vin. Avec 1 860 mûriers plantés, Velaux est la commune qui en plante le plus (devant Aix avec 1 499 mûriers plantés). La commune de Velaux compte 10 000 mûriers en 1850 mais sa production ne représente que 800 kg de cocons: les arbres sont effeuillés pour alimenter les élevages de vers à soie de Salon.

En 1850, Charleval était une des communes (après St-Rémy et Orgon) qui comprenait le plus de mûriers pour la sériciculture avec 40 800 arbres et une production de 5 000 kg de cocons.
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